Le contrôle technique est une démarche obligatoire pour tous les véhicules de plus de 4 ans en France. Il a pour but d’assurer la sécurité des automobilistes, tout en veillant au respect de l’environnement. Le défaut de contrôle technique peut entraîner diverses conséquences défavorables pour les propriétaires de véhicules. Celles-ci vont de l’amende aux sanctions pénales, en passant par la mise en fourrière ou encore l’immobilisation du véhicule.
Pénalités financières liées au défaut de contrôle technique
En cas de défaut de contrôle technique, les propriétaires s’exposent à plusieurs types de pénalités financières. Plusieurs scénarios sont possibles selon la gravité du problème et le délai écoulé depuis la date du précédent contrôle :
- Amendes : un défaut de présentation du certificat de contrôle technique lors d’un contrôle routier peut entraîner une amende forfaitaire de 135 € (minorée à 90 € si elle est payée dans les trois jours suivants).
- Procès-verbaux : en plus des amendes, il est possible que des procès-verbaux soient dressés contre les conducteurs n’ayant pas procédé à leur contrôle technique périodique, selon le code de la route applicable.
- Récupération des frais : si les forces de l’ordre procèdent à la mise en fourrière ou à l’immobilisation du véhicule, le propriétaire devra s’acquitter des frais de remorquage et de garde pour récupérer son bien.
Mise en fourrière ou immobilisation du véhicule
Les représentants des forces de l’ordre peuvent décider de mettre en fourrière un véhicule dont le contrôle technique est périmé depuis plus de 5 jours. Cette mesure vise à garantir la sécurité routière en retirant de la circulation les véhicules potentiellement dangereux. La récupération du véhicule nécessite généralement de régler les frais mentionnés précédemment et de mettre à jour le contrôle technique dans les meilleurs délais.
Immobilisation sur place
Dans certains cas, les représentants des forces de l’ordre peuvent aussi choisir d’immobiliser le véhicule sur place, notamment lorsque celui-ci présente un danger immédiat pour les autres usagers de la route. Cette décision entrave temporairement la liberté de circuler du propriétaire et requiert également une mise à jour rapide du contrôle technique.
Sanctions pénales encourues
Bien que relativement rares, les sanctions pénales ne sont pas exclues en cas de défaut de contrôle technique. Les propriétaires négligents peuvent ainsi être poursuivis devant les tribunaux français :
- Amende pénale : elle peut atteindre 750 € et s’ajoute aux amendes forfaitaires déjà évoquées.
- Peine de prison : en cas de défaut du contrôle technique ayant provoqué un accident de la route grave avec des blessés ou des morts, le propriétaire du véhicule pourra être poursuivi pour homicide involontaire ou blessures involontaires. Cette infraction est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans et d’une amende importante.
- Suspension du permis de conduire : les tribunaux peuvent également prononcer une suspension temporaire du permis de conduire si l’accident a été causé par un manque flagrant d’entretien du véhicule.
L’importance d’être en règle
Au-delà des sanctions encourues, il est primordial de se conformer aux exigences légales concernant le contrôle technique. En effet, celles-ci visent à prévenir les accidents de la circulation et à limiter les impacts néfastes sur l’environnement. De plus, la franchise d’un contrat d’assurance pourra être annulée en cas de sinistre impliquant un véhicule dont le contrôle technique n’est pas à jour, laissant ainsi au propriétaire la charge intégrale des réparations et des indemnisations à verser aux tiers.
Réaliser et anticiper son contrôle technique
Pour éviter de subir ces conséquences désagréables, il est donc essentiel de réaliser son contrôle technique dans les délais imposés et d’anticiper les éventuelles réparations à effectuer. En outre, un véhicule bien entretenu sera plus fiable et moins susceptible de causer des accidents ou des pannes coûteuses.
En cas de contravention : connaître ses droits
Si vous êtes verbalisé pour défaut de contrôle technique, sachez que vous avez plusieurs options pour contester cette décision :
- Dans un délai de 45 jours à compter de la date du procès-verbal, vous pouvez formuler une requête en exonération auprès de l’autorité administrative compétente.
- Une fois ce délai écoulé, il est toujours possible de saisir le juge dans le cadre d’un recours contentieux, notamment si vous estimez que vous disposiez d’un motif légitime pour ne pas avoir effectué votre contrôle technique dans les temps (maladie, accident, etc.).
Il convient toutefois de noter que ces recours n’ont généralement que peu de succès et qu’ils peuvent conduire à des frais supplémentaires (notamment d’avocat) qui dépassent souvent le montant initial de l’amende encourue. Il est donc préférable de se conformer aux obligations légales relatives au contrôle technique afin d’éviter de se retrouver dans ce type de situation.